ÉTUDE DE L’OEUVRE DE CHARLES CARSON ET ANALYSE DU CARSONISME, PAR LOUIS BRUENS « Un nouvel isme… »
Charles Carson, une expérience picturale authentique …
Charles Carson, une expérience picturale authentique Par Léonel Jules, écrivain d’art Le Carsonisme une réalité… Comment l’œuvre de Charles Carson s’inscrit-elle dans le grand déterminisme de la peinture de ce siècle? C’est dans la manière d’affirmation de la surface en élaborant une forme d’écriture qui lui est propre part la mise en scène de son territoire pictural. Soit un état de langage qui a donné naissance au Carsonisme. Cette manière d’étaler la pâte sur toute la surface, comme dans un rituel du geste. Carson part d’un «Degré zéro de l’écriture» picturale pour cheminer vers un dispositif qui progresse en harmonie avec les grandes préoccupations de notre temps. C’est notamment par la présence multiple des divers procédés (décalcomanie, automatisme, Action Painting -Expressionnisme Abstrait pochoir, paranoïa critique –Dali), qu’il nous est permis d’évoquer de la démesure en parlant de son Oeuvre globale. |
Musée Régional Vaudreuil Soulange
Europe 1993 – Christian Sorriano : les professions de l’art en question
Jacques de Roussan, (1929-1995) historien et écrivain en art. « Le subliminisme de Charles Carson »
»Le fondateur du musée d’Art Contemporain de Montréal, décrit admirablement le Carsonisme »,
« Le fondateur du musée d’Art Contemporain de Montréal, décrit admirablement le Carsonisme », Rapport d’analyse sur l’oeuvre de « Charles Carson «En ma qualité d’expert mon impression initiale, en observant avec grand plaisir un ensemble important des oeuvres mêmes de l’artiste Carson, en fut une de fraîcheur, de dynamisme, de rythme: fraîcheur et vivacité de la palette, dynamisme et variété des compositions, rythme qui anime chaque segment des oeuvres, un peu comme dans le meilleur jazz, où le sens de l’improvisation dilate merveilleusement la structure instinctive de la mélodie et l’anime de sa syntaxe syncopée, – où, si l’on préfère, comme dans les sonates de Scarlatti et les concertos de Vivaldi, où variations et modulations fondent à la fois l’ordonnance et les subtilités de l’oeuvre.» «Autre aspect qui m’a aussitôt attiré: le créneau stylistique où oeuvre l’artiste, à la bienheureuse frontière entre la figuration et l’abstraction, où il semble bien à l’aise pour laisser d’un côté jaillir l’élan de son expression avec spontanéité, voire impétuosité, et d’un autre côté offrir des « pistes » variables de lecture des tableaux conduisent principalement vers des motifs familiers de l’inépuisable Nature, (oiseaux et poissons, fleurs ou fruits, ciel et eau, végétation et saisons), sans pour autant éliminer la présence humaine, ne serait-ce qu’en ombres et profils comme dans le remarquable Cirque de Shanghai, où des masques énigmatiques tiennent compagnie à des acrobates sur vélo parmi des explosions de dragons et autres tourbillons d’apparences. C’est tout le mystère de l’Orient qui s’y trouve évoqué dans ses paradoxes enluminés,- à moins que l’on préfère emprunter quelque autre piste, celle par exemple du conseil que donnait jadis le vénérable Léonard de Vinci à d’hypothétiques apprentis sorciers du bel art de peindre: qu’on prenne donc la peine de regarder attentivement les crevasses et pierres maculées d’un vieux mur, et on y découvrira bientôt des paysages de rêves, de légendaires champs de bataille, des visages bizarres, des personnages et choses d’une telle variété qu’elle ne s’arrêtera qu’aux limites de l’imagination de chacun!» |