Banque LAURENTIENNE DU CANADA, Michel Lauzon décide de la faire rajouter à la collection de la Banque, une oeuvre importante du grand maître Charles Carson.
COLLECTION : BANQUE LAURENTIENNE DU CANADA
Michel Lauzon, chef de la direction financière, Banque laurentienne
«L’art, c’est une façon de jumeler l’émotif et l’intellectuel»
Par Marine Thomas
Avec 165 ans d’existence, La Banque Laurentienne est l’une des plus anciennes entreprises au Québec. Septième institution domestique, elle est la plus petite des grandes banques. Mais elle fait aussi partie de celles qui ont très bien su résister à la crise grâce à une gestion exemplaire. Michel Lauzon, vice-président exécutif et chef de la direction financière nous parle de la situation actuelle des banques et de son amour pour les œuvres de l’artiste québécois, Charles Carson.
Lorsque Michel Lauzon entre à la Banque Laurentienne pour la première fois, il n’est qu’un étudiant qui travaille à temps partiel dans les succursales. Après avoir obtenu son diplôme en économie de l’Université de Montréal, il travaille un temps à la Banque Royale comme économiste junior puis en planification financière avant de retourner à la Banque Laurentienne en tant que contrôleur corporatif à la fin des années quatre-vingt. Il y explorera différents secteurs, du marketing à la gestion de produits, de la salle des marchés à la trésorerie. S’il quitte la Banque en 1997 pour aller gérer les finances de TAL Gestion globale d’actifs, il y reviendra de nouveau en 2009, cette fois comme vice-président exécutif et chef de la direction financière. Depuis, il chapeaute deux grands secteurs de la banque, la finance et la trésorerie corporative.
Moins internationale et moins dans les marchés des capitaux, la Banque Laurentienne a bien su résister à la crise de 2008. « La Banque a toujours eu un caractère un peu plus conservateur que les autres. Nous avons comme ligne de conduite que si on ne comprend pas le domaine d’affaires dans lequel on veut se lancer, il vaut mieux s’abstenir. En gardant le focus sur notre plan d’affaires, on a réussi à passer à travers la crise avec des bons résultats, à augmenter graduellement les dividendes pour nos actionnaires et à rattraper nos concurrents en termes de rentabilité malgré le déficit de taille. »
En effet, avec une croissance annuelle moyenne de son chiffre d’affaires de 10 %, elle est aussi l’une des seules banques d’Amérique du Nord à avoir augmenté son dividende chaque année depuis six ans, avec un rendement de l’avoir des actionnaires entre 10 à 13 %. « Même si ce n’est jamais spectaculaire comme augmentation, ce sont des montants par incréments réguliers. Chaque année, on en rajoute un peu, on monte la barre et on parvient à atteindre nos objectifs. C’est ce que les investisseurs ont appris à reconnaître chez nous. Ils apprécient ce manque de volatilité au niveau de nos résultats malgré un environnement qui, année après année, demeure toujours changeant. »
Bâle III
Car le secteur bancaire cherche encore ses marques après le séisme qui a secoué la planète finance en 2008. « Il y a eu certains excès dans certains marchés et dans certaines banques. Or, le milieu bancaire repose sur la confiance des gens. Dès qu’on ébranle cette confiance-là, cela a un impact important, non seulement sur l’institution qui est fautive, mais sur l’ensemble des institutions qui opèrent sur le même marché. »
Heureusement, les banques canadiennes ont su tirer leur épingle du jeu. Si aux États-Unis, 156 banques ont fait faillite, le Canada en compte zéro. Le Canada est également devenu un pays refuge pour certains investisseurs grâce à la bonne tenue de son économie et une dette gouvernementale sous contrôle. Malgré tout, les effets de l’après-crise se font encore sentir et ont amené leur lot de réflexions au niveau des instances gouvernementales et réglementaires mondiales. Dès 2013, une série de mesures regroupées sous le nom de Bâle III seront imposées aux banques. Si elles devaient permettre de créer les conditions de la stabilité financière mondiale, elles risquent aussi de bouleverser les plans d’affaires de nombreuses banques.
« Prises individuellement, toutes ces réglementations ont leurs raisons d’être et sont tout à fait raisonnables. Mais lorsqu’on commence à les cumuler, on crée un tsunami réglementaire qui est difficile pour les banques à absorber en raison des coûts ou des restrictions que cela engendre sur leurs modèles d’affaires. Chez nous, c’est le coût de la mise en place de ces mesures qui proportionnellement sont plus dispendieuses qu’ailleurs. », nous explique Michel Lauzon.
C’est loin des chiffres que durant son temps libre, ce banquier trouve une source d’évasion dans une passion pour l’art qu’il a développé au cours des années, « une façon de jumeler l’émotif et l’intellectuel ». Cela a commencé par des achats spontanés d’œuvres lors de visites de galeries avec sa femme. Aujourd’hui, il avoue qu’il n’y a plus assez de murs pour les accrocher toutes et qu’il doit les entreposer. Mais, tient-il à préciser, chacune de ces œuvres est un coup de cœur, et non pas des recherches d’investissements. Leur point commun ? « Même si cela n’a jamais été un choix conscient, la plupart des œuvres que l’on a à la maison sont des œuvres québécoises. La netteté et la transparence des couleurs sont très importantes. C’est peut-être la constante dans toutes les œuvres que l’on a achetées, ce sont des œuvres qui vont frapper visuellement par leurs couleurs. »
La croisée des chemins
Un soir, alors qu’il attend d’être assis à sa table au Bistro à Champlain de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, il regarde une exposition d’œuvres. Parmi elles figurent des toiles de Charles Carson, cet artiste né à Montréal, mais à la renommée internationale et inventeur d’un style unique auquel il a donné son nom, le « carsonisme ». Trois œuvres dans le style mosaïque l’interpellent tout particulièrement. « Finalement, on est sorti du bistro avec un bon repas et trois tableaux sous le bras », raconte-t-il en riant.
Devant s’acquitter de la somme des œuvres, il se rend dès le lendemain en direction de Prévost dans les Laurentides où demeure l’artiste. « C’est un homme très sympathique. Pour un artiste, je l’ai trouvé très d’affaires. Il développe des ateliers dans plusieurs pays, il a son propre site Web et passe par son réseau de contacts pour développer son œuvre, plutôt que de passer constamment par des galeries. ».
Lors de la visite de l’atelier, une œuvre en trois panneaux sèche sur la table de billard ainsi qu’une autre toile de style mosaïque, dans une technique différente. Cette dernière sera un nouveau coup de cœur et un nouvel achat. Dans les semaines qui ont suivi l’acquisition de sa quatrième œuvre, c’est Charles Carson lui-même qui le contacte pour lui proposer l’œuvre en trois panneaux. « La croisée des chemins, Laurentides Qc » est un tableau important, par sa taille et son aspect visuel. Il évoque, selon l’artiste, le reflet des arbres à l’automne dans la rivière qui coule à proximité de son atelier.
Michel Lauzon décide de la faire rajouter à la collection de la Banque afin que le plus grand nombre de personnes puisse l’apprécier. Depuis, l’immense œuvre trône au milieu de la salle d’attente du 20e étage du siège social de la Banque. Une source de contemplation et d’inspiration supplémentaire pour ce banquier passionné.
Article paru dans le numéro août-septembre 2012, spécial Finance
http://www.youtube.com/watch?v=o3gXf7DiPlA
http://www.youtube.com/watch?v=AnVuYf-PI_8
COLLECTIONS CORPORATIVES ET PUBLICS :
Banque Laurentienne du Canada
Laurentian Bank, Mc Gill College Caisse Desjardins, Édifice Riopelle, Mtl. Guess Marciano Inc (George Marciano) LHôtel, Vieux-Montréal Domaine Nudant, France Bistro à Champlain Dr. Champlain Charest Dr. Michel Langevin Golf Griffon des Sources Investissement Elmag Inc Placement Martin Valois Inc Me. Michel Trudel Inc Canadian Tire Dealers’ Association Conseils international, Montréal Services Immobiliers Trustcan Inc Gilles Desjardins Inc Yves Létourneau, USA (Chanteur) Boening Fine Arts, Francfort, Allemagne Arte Autopista, Medellin Dr. Hildebrando Mejia Persol Holdings inc. Sydney & Levitsky Consultants inc Services Financier Isabelle Inc. Énergie Cardio Inc Concept ga Inc Emballuxe Inc Dr. Claude Mercier Inter Groupe Assurances Habitation Trigone 2000 Groupe Michel Desjardins Transcontinental inc Aéroportuaire, Colombie Église Santo Domingo, Colombie
|
Hôtel Dann Carlton, MedellinBill Clinton, ex-prés, États-Unis
Remax-Hometown, États-Unis Gestion R. Brodeur Inc. Ambassade du Vénézuela, Colombie The Pollard Art Gallery, Montana Industria, Medellin Artopale Inc Bérubé Inc, Ottawa Blais & Parent, Québec Broker Sanchez, USA Ciné-Lande, Québec Chlorophylle, Québec Collège Jean Eude, Québec École des beaux-arts, Colombie Fourniture de Bureau Denis, Mtl Hôtel Laureles 70, Colombie Hôtel Dann Carlton, Medellin L’Aventurier, Québec Katona Inc, Vancouver Bi-Op, Inc, Joliette Larkin’s Swindon, UK Outils Gladu Inc, Québec Me. L. Léger Dr. Michel Poisson Dr. Morissette Dr. R. Henry Juge Jacques Coderre Me. Michel Arseneau Me. L. Raymond Clinique Dr. Bergeron Dr. Gagnon Dr. M. Doyon |