Des oeuvres de Dali, Riopelle, Carson et Pellan sur les murs de la Galerie St-André…

Journal LE SOLEIL- Parution – 30 avril 2011

Journal LE SOLEIL
Parution – 30 avril 2011
Salaberry -de-Valleyfield
Spect’art

Des oeuvres de Dali, Riopelle, Carson et Pellan sur les murs de la Galerie St-André…

«L’artiste montréalais Charles Carson agissait comme l’invité et président d’honneur de cette ouverture.»

Mario Pitre

Aménagé dans l’ancienne église presbytérienne, rue Dufferin, à la Galerie St-André a ouvert ses portes la semaine dernière et donne accès à des oeuvres de grands peintres reconnus à travers le monde.

Dali, Riopelle, Alfred Pellan, Charles Carson, Johanne Corno, Léo Ayotte, ces oeuvres font parties de la collection personnelle du propriétaire de la Galerie, André Vinet, qui a transformé l’ancienne église en une véritable oeuvre d’art en soi. «Depuis longtemps, je voue une passion pour les anciennes église et j’ai toujours eu le coup de foudre pour celle-ci. Je m’y étais intéressé il y a quelques années avant qu’elle ne soit transformée en centre d’escalade et quand elle est réapparue sur le marché, je suis revenu à la charge. Je réalise un vieux rêve» confiait M. Vinet, qui détient également la discothèque Le Saint.

L’immeuble patrimonial a nécessité plus de quatre mois de travaux afin de refaire tout l’intérieur dans le respect du patrimoine. Le second plancher a été transformé en boutique d’antiquité, incluant de nombreux meubles et objets d’art anciens, mais bien conservés. « Un projet comme celui-là se fait avec des amis et j’ai pu compter sur plusieurs de mes amis pour en arriver à ce résultat» souligne ce passionné d’art.
À noter entre autres, les vitraux des murs extérieurs de l’église transformés en un montage graphique par l’artiste Bernard Boyer, incluant des tableaux inspirés d’oeuvres de Boticelli et de Monet, assortis de photos anciennes de Montréal Cotton.

André Vinet soutient qu’il existe une clientèle dans la région pour ce type d’art. «Je crois qu’il existe des collectionneurs et des gens qui s’intéresse aux grands peintres. L’art représente une forme de placement beaucoup plus sûr que la bourse à mon avis. De plus, c’est déductible d’impôt, ça nous procure un plaisir visuel et des sujets de conversation».

L’artiste montréalais Charles Carson agissait comme l’invité et président d’honneur de cette ouverture, le 20 avril dernier. «C’est surtout pour les lieux que j’ai accepté l’invitation. Quand j’ai su que la Galerie avait été aménagée dans une ancienne église, je n’ai pas pu refuser», confiait-il.

Charles Carson, dont certaines oeuvres sont exposées à la Galerie St-André, est récipiendaire de nombreuses reconnaissances internationales dans le milieu des arts.

Il a été agréé récemment chez Drouot – Cotation des artistes modernes et contemporains de 1870 à nos jours, de Paris, et à reçu en 2009 une double reconnaissance en Italie pour son implication dans le monde de la peinture.

1864 ou 1925 ?

Une interrogation de nature historique subsiste autour de l’église presbytérienne, dont la Galerie St-André établit la date de construction en 1864. La plupart des sources consultées par le Soleil, dont la Fondation du patrimoine religieux du Québec, placent toutefois sa construction en 1925.

Dans le guide patrimonial Reflets campivallensiens publié à l’occasion du 125 ième anniversaire de la ville, on peut lire:

«Le 3 mars 1925, les églises presbytérienne, méthodiste et congrégationnistes se regroupent sous la dénomination commune d’église Unie. Un groupe de traditionnalistes presbytériens refusent alors de se joindre à l’Église Unie. Il font alors construire une église 1925 sur la rue Dufferin.»

(Photos Le Soleil M.P.)
André Vinet, propriétaire de la Galerie St-André, aménagée dans l’ancienne église presbytérienne de la rue Dufferin.

Les artistes Denis Poirier et Reynald Piché, ont pris part à l’inauguration, en compagnie du propriétaire André Vinet et du président d’honneur Charles Carson.