Une peinture éclatante de force et de luminosité.
Louis Lefèvre, journaliste et critique d’art.
«Le Canada est une véritable pépinière de talents artistiques. Lorsque l’on évoque nos cousins d’outre Atlantique ou du Québec, on pense aux Garou, Céline Dion, Gilles Vigneault. Autant de noms qui évoquent autant de chansons à succès. Cependant le monde de la culture canadienne ne se résume pas à la musique. L’art c’est aussi la peinture. Et dans ce domaine, il en est un qui n’a rien à envier à tous ces chanteurs, car son talent est au diapason : le peintre Charles Carson.
Chez Charles Carson, sa partition à lui c’est une palette toute en nuances. Ses notes, il les joue et les chante avec ses pinceaux, dans un formidable feu d’artifice de couleurs toutes plus éclatantes les unes que les autres. Cela donne des tableaux qui ne laissent personne indifférent. Sans aucun doute c’est ce que l’on appelle le talent. Son œuvre, si elle n’est pas encore connue chez nous autant qu’elle le mérite, est déjà reconnue partout ailleurs. Au point que cette œuvre n’appartient plus tout a fait à l’artiste. En rejoignant dans la notoriété celle des plus grands peintres d’hier, elle entre dans le patrimoine universel d’aujourd’hui. Et prépare celui de demain.
Le peintre canadien Charles Carson se consacre entièrement à son art, depuis près de 30 ans. L’élan de sa démarche artistique, esthétique, est inépuisable. C’est une grande fécondité de couleurs, de formes et de lumières qui prend sa source dans la vie même, les expériences, les rêves et l’absolu. Par l’art pictural Charles Carson, frotté aux longs et arides hivers québécois, pèlerin sur cette Terre remplie d’embûches, embellit l’univers, le sien, le nôtre.
Sa recherche constante est tout le contraire de l’immobilisme ou du confort artistique dans lequel certains artistes parfois se réfugient. Coups de pinceaux, spatules vivantes, couleurs sensorielles éclatantes; Charles Carson a dépassé avec un génie qui lui est propre, toutes les frontières de son imaginaire. Et maintient le cap.
Il est devenu ainsi naturellement, sans l’avoir consciemment souhaité, le bâtisseur d’une fascinante écriture picturale. Un style personnel, unique, que des experts et historiens d’art n’ont pas hésiter à nommer : «Carsonisme».
Dans le mouvement carsonisme, les toiles de Charles Carson attirent indéniablement le regard. Mais attention, ce ne sont surtout pas les œuvres d’un seul regard. Toutes autant qu’elles sont, ces toiles méritent, un deuxième, un troisième… un énième regard. Approfondie de préférence.
Et là, on va de découverte en découverte. La première impression qui emmène le plus souvent le profane à voir dans toute cette peinture de l’abstraction et encore de l’abstraction s’évanouit peu à peu. La dématérialisation de la nature qui a servi de moyen d’expression à l’artiste recompose peu à peu le sujet.
Au milieu de toutes ces couleurs qui éclatent dans chaque tableau apparaît alors une multitude de sujets qui font la richesse et la force de l’œuvre. C’est pour le spectateur un nouvel vision qui se fait jour.
Ce style identifie une page d’écriture de l’artiste. Mais il n’est pas unique, ni figé dans le temps. Il faut analyser le cheminement de ses mosaïques lumineuses et fascinantes. De ses nombreuses autres œuvres qui explorent le fil tendu entre le figuratif et le non figuratif, offrant au spectateur un kaléidoscope d’émotions. Sa peinture actuelle est en pleine ébullition; séduisante et parfaitement moderne. Elle sait surtout toucher en plein cœur, par sa beauté vivifiante.
Charles Carson a connu la célébrité hors des frontières de son pays, avant d’être reconnu chez-lui à la hauteur de son immense talent. Le peintre a ravi des amateurs d’art sous toutes les latitudes et de cultures diverse, entre autres en Asie au États-Unis en Europe, en Amérique latine, en Colombie notamment, où sa contribution à l’art et sa ferveur en ont fait un véritable héros national.
«C’est pour lui le début d’une communion avec ce que l’historien d’art et fondateur du musée d’art moderne de Montréal Guy Robert a appelé le Carsonisme. Une nouvelle forme d’écriture picturale. Une écriture qui va chercher dans le dictionnaire de la nature son inspiration pour en faire une fête permanente du beau et de la couleur.
A force de recherche et de travail, après 30 ans devant ses chevalets, avec l’inspiration et l’obstination pour seuls témoins, Charles Carson a bâti une œuvre unique en son genre. Une œuvre forte et belle.
Avec un style ô combien maîtrisé qui n’appartient qu’à l’artiste. Pour aboutir à une peinture différente. Une peinture éclatante de force et de luminosité.
L’oeuvre d’un génie qu’il ne faut pas avoir peur d’installer dans le cercle très fermé des grands, très grands artistes, qui marquent de manière indélébile leur passage dans le monde de l’art et des arts.
Quelle que soit la technique, quel que soit le sujet, l’imaginaire de Charles Carson donne à chaque fois une œuvre majeure.»
Source: (La Presse, France)
Premier quotidien de la France libérée